Un autre article
À l’école Saint-James de Montélimar, ce sont les parents d’élèves qui ont donné l’alerte. «Ils ont vu les images du pont Roosevelt et des bords du Roubion, leur crainte c’est qu’un gars inexpérimenté soit, à Montélimar, en possession de serpents aussi dangereux» explique la directrice, Véronique Cordet.
Dès mardi, en compagnie de la présidente de l’association des parents d’élèves, elle a alerté la police municipale, puis la police nationale. « Les parents sont effrayés, beaucoup sont allés voir le reportage sur TF1 Replay, ils en parlent entre eux, mais aussi sur Facebook », précise la directrice. Une inquiétude légitime, sauf qu’ils faisaient fausse route, sans le savoir.
Des policiers ont arpenté le centre-ville montilien à la recherche de l’individu
La source de tous ces tourments ? Un reportage diffusé le dimanche 29 janvier dans l’émission de TF1 “Sept à huit”. Dans un dossier consacré aux animaux dangereux que possèdent illégalement certains Français, les caméras suivaient un amateur qui se rendait dans un autre pays (sans doute l’Espagne) pour y acheter deux serpents particulièrement venimeux : un mamba noir et une vipère du Gabon.
Dans le reportage, l’homme est censé s’appeler “Jean-René”, travailler dans la sécurité et vivre “dans le Sud de la France”. Son visage est flouté. Des images montrent Montélimar à deux reprises (sans citer le nom de la ville). Le raccourci était facile à faire.
Après avoir visionné le reportage sur TF1 Replay (site de vidéo à la demande de la chaîne), la police nationale, la police municipale, mais aussi l’Office national de la chasse, ont pris l’affaire au sérieux. Des équipes, à la recherche de l’individu, ont arpenté hier le centre-ville de Montélimar, que l’on pensait aussi reconnaître quand l’homme rentre chez lui. En vain. Et pour cause.
Car “Jean- René” n’habite pas à Montélimar. Selon nos informations, il vivrait à Pierrelatte, environ 25 km plus au Sud. Du côté de la cité du nougat, on va donc pousser un “ouf” de soulagement. Mais à Pierrelatte, l’affaire pourrait connaître d’autres développements.
Quant à la morale de l’histoire, ce n’est pas forcément “les serpents, c’est dangereux”. On le sait. Ce serait plutôt “ne vous fiez pas toujours aux reportages télé”.